C’est à partir de ce questionnement que j’élabore le protocole de ce projet :
La caméra est au fond d’une caverne creusée par les vagues dans la falaise au bord de la mer.
Je me positionne au niveau de l’ouverture et je m’efforce d’extraire le sable présent sur place pour boucher l’entrée.
Après avoir atteint une hauteur suffisante je passe de l’autre côté et cette fois-ci j’utilise le sable présent à l’intérieur pour finir de combler l’entrée et m’enfermer dans la roche.
À la manière du Robinson de Michel Tournier je tente, à travers cette performance, de réaliser un rituel tellurique visant à une dissolution totale de l’être au sein du paysage.

Cette longue vidéo donne donc à voir un paysage qui, à chaque coup de pelle, disparaît petit à petit. Plus l’image de l’horizon marin s’efface plus l’intensité de la «fusion» avec le paysage augmente.
À travers ce projet j’essaye également de montrer que la représentation du paysage peut aussi s’envisager par le monochrome.