Glissement de terrain

Date : 2012
Format : Vidéo HD
Durée : 10 min

 

« L’effort de camouflage […] c’est se fondre dans le paysage, il s’agit d’assimilation, de fusion au sens propre. Il faut atteindre une température de fusion, sans doute dans l’enthousiasme d’être là, afin de faire alliage autant qu’alliance avec le lieu. »

Jean-Luc Brisson, L’affût

Travailler avec un motif : celui d’une montagne .
Une modélisation en 3D du Mont Cervin est extraite de GoogleEarth. L’objet 3D, une fois simplifié, conserve son statut de représentation tout en affirmant clairement ses origines virtuelles. Il devient une sorte d’outil d’expérimentation et d’exploration des notions de réel/virtuel et du rapport regardeur/paysage. Avec cette sculpture, l’objet virtuel se voit «matérialisé» dans le réel. Il échappe à l’espace de l’écran, au monde numérique, maîtrisé et programmé, le voila qui s’use, se déchire, se casse et se raccommode. La matière de l’image informatique (compression, format d’enregistrement, résolution, etc) devient sujet de peinture. Un châssis mobile, démontable et remontable comme une toile de tente. Tout au long de sa progression dans la vidéo qui enregistre sa pérégrination, cette structure devient tour à tour costume, châssis, totem, objet de dissimulation grotesque… Une sorte « d’anti-camouflage » mais qui s’affirme en tant que désir
de fusion avec le paysage.
C’est aussi une « montagne-personnage » qui explore le littoral et par extension un paysage qui se déplace dans un autre.

 

 

Conception du châssis :

 

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