Terrarium (n.m) : « milieu confiné et artificiel imitant le biotope de certaines espèces animales et/ou végétales. »

Cette installation propose une déambulation au cœur d’une forêt numérique issue d’une composition de photogrammétries (scan 3D). Ce paysage figé se découvre lentement par le biais d’un mouvement de caméra uniforme et mécanique. Le voyage au sein de cet espace luxuriant forme une boucle parfaite, si bien qu’il n’existe ni début ni fin. Cette marche incessante peut s’apparenter à celle d’un promeneur perdu sous le couvert forestier.

Comme pour un tableau inachevé, le spectateur découvre des espaces photoréalistes côtoyant des esquisses maladroites, pixélisées, aux couleurs baveuses, résultant d’interprétations erratiques (glitchs et bugs) des outils utilisés. Balançant entre l’hyperréalisme et l’abstraction pure,Terrarium est un territoire de contemplation mais aussi une interrogation sur la représentation et l’imitation du réel au travers des outils du numérique.À bien y regarder, un certain trouble émane de ce paysage : la présence animale et les murmures du vent émergent seulement par le biais du son, témoin ténu d’une vie qui semble pourtant bien se dérouler. Ces échos viennent contredire l’aspect pétrifié de cette forêt, déclenchant ainsi un sentiment d’inquiétante étrangeté.

De part sa nature numérique, Terrarium se découvre sous différents modes de représentation : vidéo, installation, photos ou en réalité virtuelle.

Co-réalisé avec Thomas Daveluy